Article publié le 25/06/2024

Être consultant indépendant en 2024 – Enquête sur l’état de la profession et son évolution

Pour la quatrième année consécutive, le SNPRM a interrogé un panel représentatif de consultants et de consultantes indépendants spécialisés dans l’accompagnement des familles à la recherche de logement. Cette enquête offre une cartographie de l’état de la profession et de son évolution unique en France.

 

Le millésime 2024 a vu la participation de 106 répondants, tous actifs depuis plus de 12 mois et réalisant plus des deux tiers de leur chiffre d’affaires dans la relocation.

 

Ce qui nous a permis de dégager trois tendances…

Les grandes constantes, les petits consensus et les lignes de fracture

Les grandes constantes

La fidélité au modèle de sous-traitance reste une constante notable. Plus des trois quarts des répondants ont une activité négligeable en direct. Cela implique qu’ils doivent travailler pour plusieurs donneurs d’ordre, chacun ayant des processus, des exigences et des tarifs différents. Ce mode de fonctionnement permet de développer des compétences variées et de sélectionner les donneurs d’ordre en connaissance de cause grâce au benchmarking.

Les petits consensus

L’insatisfaction sur le niveau de rémunération est un autre consensus parmi les professionnels. En 2023, les deux tiers des répondants ont vu leur chiffre d’affaires baisser par rapport à l’année précédente.

 

Moins de 10 % ont connu une hausse de leur activité en 2023, contre 43 % en 2022. La disparition du Mobili-Pass a eu des conséquences directes et immédiates sur l’activité. Ainsi, 61 % des sondés n’ont pu atteindre 2 500 € nets mensuels en 2023, contre 52 % en 2022. Une baisse significative des revenus non compensée est constatée, avec 83 % des indépendants insatisfaits du niveau de rémunération par rapport aux heures travaillées. Une enquête plus approfondie verra si le taux horaire réel (en fonction des heures passées) par rapport au forfait mission proposée reste dans les clous de la RSE.

 

Dans les petits consensus, circonstanciels, la disparition brutale du Mobili-Pass a été vue comme néfaste pour 80 % des sondées. Le moral, ainsi, est passé de 43 % de positif en 2022 à 27 % en 2024. C’est donc 73 % d’interrogés qui sont soit très inquiets, inquiets ou ont cessé l’activité. En effet, L’évolution de la tarification depuis trois ans montre une érosion notable. Si en 2022, 67 % n’acceptaient pas de mission en dessous de 800 €, cette année, ils ne sont plus que 46 %.

 

Le SNPRM surveillera de près cette situation pour éviter que les travailleurs compétents ne glissent vers la paupérisation. La plus grande crainte des professionnels réside dans la tendance baissière des tarifs proposés, qui inquiète 94 % des répondants.

Les lignes de fracture

L’évolution du nombre de clients facturés depuis trois ans est à la hausse, passant de 46 % en 2022 à 50 % aujourd’hui dans la catégorie « entre 3 et 5 ». Il est vital de s’assurer d’une variété de donneurs d’ordre fiables, et le réseau dense du SNPRM est un atout majeur pour y parvenir.

 

Le volume de travail présente de grandes disparités. Environ 22 % des sondés réalisent moins de 20 missions par an, tandis que 15 % en effectuent plus de 60. La majorité (65 %) se situe entre 20 et 60 missions par an. De ces chiffres, on peut extrapoler une moyenne de 40 missions par an. La question demeure : cette activité est-elle choisie ou subie ? Pour 54 % des répondants, elle est choisie, tandis que 46 % la subissent contre seulement 15 % en 2022.

Conclusion

Les besoins exprimés par les professionnels de la relocation demeurent constants, tant pour la profession que pour eux-mêmes. Visibilité et représentativité sont plébiscitées à 75 % pour le groupe et à 82 % au niveau individuel.

 

Sachant que la manière de valoriser son expertise, de bénéficier d’un réseau solide, de faire entendre sa voix, défendre ses intérêts, reste d’adhérer à notre syndicat, la solution est toute trouvée !

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